Par : Centre de toxicomanie et de santé mentale
Les traitements du trouble bipolaire peuvent être biologiques (médicaments) ou psychosociaux (psychothérapie, réadaptation). Souvent, deux types de traitement sont nécessaires, mais habituellement, il faut commencer par un traitement biologique pour maîtriser les symptômes.
Traitements biologiques
Comme le trouble bipolaire est un problème de santé physique, les principaux traitements sont d’ordre biologique. Ils se composent surtout de médicaments, mais également de traitements tels l’électroconvulsivothérapie et la photothérapie.
Médicaments
Deux grandes catégories de médicaments sont employées contre le trouble bipolaire : les psychorégulateurs et les médicaments d’appoint.
Psychorégulateurs
Les psychorégulateurs sont des médicaments qui atténuent les sautes d’humeur anormales. Ils peuvent également prévenir les problèmes d’humeur. Le premier et le plus étudié de ces médicaments est le lithium, un sel naturel que l’on utilise depuis 50 ans. Le lithium est toujours employé couramment dans le traitement du trouble bipolaire. La carbamazépine, un médicament utilisé d’abord comme anticonvulsif chez les épileptiques, est prescrite de temps à autre. On a découvert ses propriétés psychorégulatrices dans les années 1970. L’acide valproïque (et ses dérivés tels que le valproate de sodium et le divalproex sodique) est un autre anticonvulsif que l’on a commencé à utiliser couramment dans les années 1990 comme psychorégulateur. Il est populaire car de nombreux médecins jugent qu’il permet de soigner un plus vaste éventail de sautes d’humeur que le lithium, tout en ayant moins d’effets secondaires.
Cependant, les nouveaux traitements ne sont pas nécessairement meilleurs que les autres en raison de leur seule nouveauté. Pour certains patients, le lithium demeure le traitement le plus efficace.
Médicaments d’appoint
Les médicaments d’appoint servent à traiter des symptômes précis, comme la dépression, les problèmes de sommeil, l’anxiété et les symptômes psychotiques. Ils comprennent les antidépresseurs, les anxiolytiques et les antipsychotiques, ou « neuroleptiques ». Souvent, ces médicaments ne sont prescrits que pour une courte durée, contrairement aux psychorégulateurs.
Antidépresseurs
Les antidépresseurs sont des médicaments que l’on employait au début pour traiter la dépression ; on leur a découvert plus récemment des propriétés utiles au traitement des troubles anxieux. Le premier antidépresseur a été découvert par hasard. Ainsi, les patients atteints de tuberculose dans les années 1950 étaient souvent traités avec de l’iproniazide, dont on a constaté l’effet stimulant. Des recherches ont mené par la suite à la création des antidépresseurs tricycliques comme l’imipramine (Tofranil MD) et l’amitriptyiline (ElavilMD). La fluoxétine (ProzacMD), le premier des « nouveaux » antidépresseurs, a été mis sur le marché dans les années 1980. À l’heure actuelle, on compte plus de 40 antidépresseurs qui font partie d’une variété de catégories de médicaments.
On croit que les antidépresseurs agissent en influant sur la concentration de neurotransmetteurs dans le cerveau, et notamment de sérotonine, de noradrénaline et de dopamine. On peut prescrire des antidépresseurs aux personnes atteintes de trouble bipolaire pendant les épisodes dépressifs, mais il faut faire preuve de prudence car ils peuvent déclencher un état maniaque et même une fluctuation fréquente de l’humeur (cycle rapide).
Anxiolytiques (médicaments contre l’anxiété)
L’anxiété est un symptôme courant du trouble bipolaire. Les troubles du sommeil sont également très fréquents pendant les épisodes intenses. Les benzodiazépines, une famille de médicaments (dont le plus connu est le ValiumMD) ayant un effet sédatif léger, sont souvent prescrites, notamment le lorazépam (AtivanMD) et le clonazépam (RivotrilMD). Le patient peut en prendre pendant une courte période sans s’y accoutumer. Le clonazépam est particulièrement utile pour traiter l’excès d’énergie et l’insomnie typiques de l’hypomanie. Pour les problèmes d’anxiété plus graves, comme les crises de panique, un type de psychothérapie appelée thérapie cognitivo-comportementale peut se révéler très salutaire. Elle est peut-être même essentielle, car les antidépresseurs qui servent parfois à traiter les troubles anxieux peuvent causer des épisodes maniaques.
Antipsychotiques
Les médicaments antipsychotiques sont utilisés couramment dans le traitement du trouble bipolaire. Ils ont un effet sédatif prononcé, ce qui aide à maîtriser les symptômes maniaques et à traiter les symptômes psychotiques. Ces symptômes peuvent comprendre un délire de grandeur ou de persécution et des hallucinations. Les antipsychotiques traditionnels, comme l’halopéridol et la loxapine, peuvent également prévenir les épisodes maniaques, mais leur consommation pendant une longue période peut occasionner des effets secondaires graves comme la dyskinésie tardive, un trouble moteur.
Les antipsychotiques récents se révèlent également utiles dans le traitement du trouble bipolaire. Ils comprennent l’olanzapine (ZyprexaMD), la rispéridone (RisperdalMD), la quétiapine (SeroquelMD) et la clozapine (ClozarilMD). L’action de ces nouveaux médicaments s’apparente peut-être à celle des psychorégulateurs. Les recherches se poursuivent en vue de déterminer s’ils peuvent traiter non seulement la manie, mais également la dépression, et prévenir de nouveaux épisodes. Ces nouveaux médicaments comportent moins d’effets secondaires que les antipsychotiques traditionnels.
Nouveaux traitementscontre le trouble bipolaire, y compris les médecines « parallèles »
Parmi les nouveaux médicaments employés contre le trouble bipolaire, un bon nombre avaient été conçus comme anticonvulsifs, pour traiter l’épilepsie. La plupart d’entre eux font actuellement l’objet d’essais cliniques sur des patients bipolaires. La carbamazépine et l’acide valproïque, deux psychorégulateurs, ont été adoptés de cette façon.
Plus récemment, la lamotrigine (LamictalMD), un nouveau anticonvulsif, s’est révélée efficace dans le traitement de la dépression bipolaire et utile pour les cycles rapides, et pourrait devenir un traitement très répandu. La gabapentine (Neuroatim MD) et le topiramate (TopamaxMD) sont de nouveaux anticonvulsifs qui ont une certaine utilité dans le traitement du trouble bipolaire. Cependant, aucune étude importante n’a encore été publiée à leur sujet.
Il est utile de demander à son médecin des renseignements sur les nouveaux traitements contre le trouble bipolaire. Dans certains centres médicaux universitaires, il est également possible de participer aux essais cliniques de nouveaux traitements.
Les remèdes « naturels » pourraient également se révéler d’une certaine utilité. Ils comprennent l’huile de poisson et l’inosital, un type de sucre. Cependant, dans les magasins d’aliments naturels, la qualité de ces produits est inégale. On ne peut les recommander car ils n’ont pas été formulés avec précision. En outre, peu de recherches ont été menées à leur sujet. Le millepertuis a fait l’objet d’études approfondies dans le contexte de la dépression unipolaire (sans manie). Cependant, son efficacité contre le trouble bipolaire n’a pas été établie.
Électroconvulsivothérapie (Électrochocs)
L’électroconvulsivothérapie (ECT), appelée autrefois les « électrochocs », représente peut-être le traitement le plus controversé et le moins bien compris des traitements psychiatriques, notamment en raison du portrait sensationnaliste et trompeur qu’on en a fait dans les médias. En réalité, il s’agit d’un traitement sûr et très efficace pour les états dépressifs et maniaques du trouble bipolaire. Il est utilisé parfois comme traitement d’entretien à long terme pour éviter les rechutes.
Procédure
L’ECT consiste à administrer un bref stimulus électrique à la surface du cerveau, par l’entremise du cuir chevelu. Ce stimulus produit une convulsion de type épileptique, qui dure généralement de 15 secondes à deux minutes. Une équipe composée d’un psychiatre, d’un anesthésiste et d’une ou de plusieurs infirmières est présente lors du traitement. Le patient reçoit une injection d’anesthésique qui l’endort brièvement pour la durée du traitement. On lui administre également un relaxant musculaire par voie intraveineuse pour réduire l’intensité des spasmes musculaires qui accompagnent les convulsions et l’empêcher ainsi de se blesser. Le patient reçoit de l’oxygène, et on surveille son rythme cardiaque et sa tension artérielle. Bien que l’anesthésie ne dure que quelques minutes, le patient éprouve de la somnolence après le traitement, et se repose ou dort pendant une heure environ.
Généralement, le traitement est effectué trois fois par semaine pendant trois ou quatre semaines, pour un total de huit à 12 traitements. S’il s’agit d’un traitement d’entretien à long terme, on peut espacer les séances, par exemple, une fois par mois. Le traitement se poursuit tant que le patient et le médecin le jugent nécessaire. L’ECT est généralement administrée aux patients hospitalisés, mais les patients externes peuvent également recevoir ce traitement.
Effets secondaires
Après l’ECT, les patients peuvent avoir mal à la tête ou à la mâchoire. Un analgésique léger comme l’acétaminophène (TylenolMD) suffit dans ce cas. Il se produit généralement une perte de mémoire des événements récents ou des problèmes de concentration (par exemple, les patients oublient ce qu’ils ont mangé au repas de la veille), mais ces symptômes s’estompent quelques semaines après la série de traitements. Certains patients signalent de légers problèmes de mémoire longtemps après le traitement, mais ils sont sans doute attribuables à leur dépression.
L’ECT peut être administrée de façon bilatérale (le courant électrique étant appliqué des deux côtés du cerveau) ou unilatérale (du côté droit du cerveau). Bien que l’ECT bilatérale provoque une perturbation plus grave de la mémoire que l’ECT unilatérale, elle est relativement plus efficace ; cette technique est donc habituellement privilégiée.
L’électroconvulsivothérapie dans le traitement du trouble bipolaire
L’ECT est le traitement le plus efficace et probablement le plus rapide contre la dépression grave ; elle se révèle particulièrement utile chez les patients très agités ou suicidaires ou ceux qui éprouvent des symptômes psychotiques ou catatoniques. Certains patients reçoivent ce traitement au début d’un épisode en raison de l urgence de leur situation ou des symptômes particuliers qu’ils ressentent, tandis que d’autres préfèrent y recourir uniquement si divers médicaments se sont révélés inefficaces. L’ECT permet également de traiter la manie grave.
Même si elle parvient très efficacement à mettre fin aux épisodes de dépression et de manie, l’ECT ne procure des effets bénéfiques que pendant quelques semaines ou quelques mois. Les patients doivent donc généralement commencer ou continuer à prendre des psychorégulateurs ou d’autres médicaments après le traitement. Un traitement d’entretien peut être administré lorsque les médicaments n’ont pas permis d’éviter une rechute ou ne sont pas tolérés en raison de leurs effets secondaires.
Stimulation magnétique transcrânienne
Mentionnons enfin la stimulation magnétique transcrânienne (SMT). Il s’agit d’un traitement qui consiste à soumettre le cerveau à des impulsions magnétiques. Des essais sont en cours, mais l’efficacité de ce traitement n’a pas encore été démontrée.
Traitements psychosociaux
Les traitements psychosociaux comprennent la psychoéducation, la psychothérapie, les groupes de soutien et la réadaptation.
Psychoéducation
La psychoéducation désigne l’éducation au sujet des maladies psychiatriques. Tous les nouveaux patients devraient recevoir une psychoéducation. Il pourrait également leur être utile d’en recevoir de temps à autre tout au long de leur maladie. La psychoéducation consiste à enseigner les causes de la maladie, comment la traiter, comment la gérer dans une certaine mesure et comment prévenir de nouveaux épisodes.
Psychothérapie
Le terme « psychothérapie » est un terme général que l’on emploie pour décrire une forme de traitement fondée sur des échanges avec un thérapeute. Elle vise à soulager le patient en lui permettant de discuter et d’exprimer ses émotions, en l’aidant à changer les attitudes, les comportements et les habitudes qui pourraient lui être néfastes et en lui montrant comment faire face aux problèmes de la vie de façon plus opportune et plus constructive.
Pour que la psychothérapie soit fructueuse, un rapport de confiance doit s’établir entre le patient et le thérapeute. Des médecins, travailleurs sociaux, psychologues et autres professionnels de la santé mentale reçoivent de la formation sur différents modèles de psychothérapie. On peut les consulter dans les hôpitaux, les cliniques et les cabinets privés.
Il existe de nombreux modèles de psychothérapie, que l’on divise en deux catégories générales, la psychothérapie structurée à court terme et la psychothérapie à long terme. La thérapie à court terme porte sur un aspect précis. Le thérapeute dirige activement son déroulement. Le traitement nécessite en moyenne de 10 à 20 séances. Dans la thérapie à long terme, le thérapeute joue un rôle moins actif, et le traitement, qui nécessite habituellement un an ou plus, est moins structuré. Il vise à aider le patient à trouver lui-même les réponses qu’il cherche.
La psychothérapie revêt une grande utilité. Toutefois, dans le contexte du trouble bipolaire, elle n’est qu’un complément aux médicaments et ne peut s’y substituer. Tous les patients devraient recevoir un traitement de soutien qui comprend non seulement des médicaments pour soulager leurs symptômes, mais aussi une thérapie pour les aider à faire face aux problèmes avec lesquels ils doivent composer en tant que personnes atteintes de trouble bipolaire. La thérapie de soutien comporte essentiellement des conseils pratiques et du soutien affectif.
Thérapie cognitivo-comportementale
La thérapie cognitivo-comportementale est un exemple de psychothérapie structurée à court terme qui se révèle efficace dans le traitement de nombreux autres troubles. Elle s’appuie sur le principe selon lequel les croyances ou pensées profondes influent sur l’opinion que l’on a de soi-même et sur sa vision du monde, de même que sur l’humeur et le comportement. Par exemple, une personne déprimée qui est convaincue qu’aucun traitement ne lui sera utile ne prendra peut-être pas la peine de consulter quelqu’un. Ce faisant, cette personne se sentira probablement encore plus mal. La thérapie cognitivo-comportementale consiste à identifier et à changer ce mode de pensée et à améliorer l’humeur et le fonctionnement. Elle est actuellement à l’essai auprès de personnes atteintes du trouble bipolaire. Les résultats enregistrés jusqu’à maintenant sont prometteurs ; cette thérapie serait efficace pour prévenir les épisodes et pour traiter la dépression.
Thérapie psychodynamique
La thérapie psychodynamique est un exemple de psychothérapie non structurée à long terme. Elle soulage la détresse que ressent la personne en l’aidant à comprendre les motifs sous-jacents à son comportement. Ce traitement n’est pas conçu spécialement pour le trouble bipolaire pour lequel il peut cependant se révéler très utile. En apprenant à se connaître, les patients sont mieux en mesure de composer avec leur maladie.
Thérapie de groupe
Traditionnellement, la thérapie de groupe combine avec succès le soutien et la psychoéducation. La thérapie cognitive peut également être menée en groupe ; cependant, elle n’a pas été mise à l’essai auprès de patients bipolaires.
Thérapie familiale et conjugale
Enfin, la thérapie familiale et conjugale peut se révéler très utile pour composer avec des problèmes qui existait déjà avant la maladie et qui se sont exacerbés, ou pour faire face à des questions soulevées par suite de la maladie. Cependant, la thérapie doit avoir lieu au bon moment. Pendant un épisode aigu, la famille ou le conjoint ne devrait recevoir que du soutien et de l’information. Il faut attendre que le patient se stabilise avant d’entreprendre une thérapie familiale ou conjugale structurée.
Groupes d’entraide et de soutien
Les groupes d’entraide et de soutien peuvent revêtir beaucoup d’importance dans le traitement. Un ensemble de personnes atteintes de trouble bipolaire pourront s’accepter et se comprendre, et faire part de leurs difficultés quotidiennes dans un contexte où elles se sentiront en sécurité et où elles pourront obtenir du soutien. Pour cette raison, les membres du groupe tissent habituellement des liens étroits. Les personnes qui ont reçu leur diagnostic récemment peuvent tirer profit de l’expérience d’autres personnes qui ont appris à utiliser des stratégies d’adaptation pour gérer leur maladie. Ces groupes sont généralement constitués par l’entremise des sections locales de la Mood Disorders Association (voir pour plus de renseignements).
Traitements spéciaux
Hospitalisation
Il peut être nécessaire d’hospitaliser les patients atteints de trouble bipolaire lors d’épisodes dépressifs ou maniaques graves.
Il faut recourir à l’hospitalisation si les symptômes sont incontrôlables et exposent le patient à des risques graves en raison, par exemple, d’un comportement agressif, de la prise de risques, de la négligence de ses besoins personnels ou de tendances suicidaires.
Admissions volontaires et involontaires
En règle générale, les patients sont hospitalisés volontairement. Cela signifie qu’ils sont libres de quitter l’hôpital en tout temps s’ils le désirent. Cependant, en Ontario, comme dans la plupart des autres territoires, la loi permet également à un médecin (qui n’a pas à être un psychiatre) de faire hospitaliser un patient contre son gré. Cela peut arriver si le médecin juge que le patient risque de se blesser ou de blesser quelqu’un d’autre à cause de sa maladie. Si le patient n’a pas consulté de médecin, sa famille peut également demander à un juge de paix de le soumettre à une évaluation psychiatrique, et doit déposer des preuves convaincantes selon lesquelles la maladie dont souffre le patient représente un danger pour lui ou pour son entourage.
Des dispositions légales protègent les droits des patients admis involontairement à l’hôpital. Par exemple, un conseiller en matière de droits lui rendra visite pour s’assurer qu’il a l’occasion d’interjeter l’appel de son hospitalisation involontaire auprès d’un comité indépendant composé d’avocats, de médecins et de non-professionels, s’il le désire.
Traitement en milieu hospitalier
Le séjour à l’hôpital peut durer quelques jours, quelques semaines ou, rarement, plusieurs mois. Pendant les premières journées de leur séjour, on demande généralement aux patients de demeurer dans l’aile psychiatrique (ils sont tenus de le faire s’ils ont été admis involontairement). À mesure qu’ils se rétablissent, ils peuvent être autorisés à fréquenter d’autres parties de l’hôpital ou à se promener dehors. Plus tard, ils recevront des laissez-passer pour aller passer la nuit ou le week-end à la maison.
Les patients participent à une variété de programmes éducatifs et thérapeutiques de groupe, pendant la journée et le soir, ainsi qu’à des séances individuelles avec du personnel médical, infirmier et autre. Leurs médicaments ou leurs doses peuvent être modifiés, et la famille peut être interrogée par du personnel médical, des travailleurs sociaux ou d’autres personnes.
La planification des congés commence immédiatement après l’admission à l’hôpital. Les patients doivent s’attendre à quitter l’hôpital dès que des dispositions de suivi raisonnables auront été prises et que leurs symptômes se seront atténués suffisamment pour leur permettre de fonctionner en toute sécurité et de prendre soin d’eux-mêmes à la maison. Il n’est pas nécessairement avantageux pour le patient de demeurer à l’hôpital lorsque son état s’est amélioré. Cela pourrait au contraire donner lieu à des problèmes, en affaiblissant les liens entre le patient, sa famille et son réseau social, et même en réduisant son autonomie.
Bibliographie :
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Healy, David. Psychiatric Drugs Explained (2e éd.), Mosby, Inc., St. Louis (Missouri), 1997.
Redfield Jamison, Kay. An Unquiet Mind: A Memoir of Moods and Madness, Alfred A. Knopf, New York, 1995.